La réduction du déficit budgétaire aux dépends des services publics ou comment y parvenir pour un gouvernement sans prise de ris
Un rapport à dévorer d’urgence jusqu’à écœurement garanti pour comprendre les armes aux mains des gouvernements, rédigé par Christian Morrisson, Professeur des Universités en Sciences Economiques, Consultant auprès de la Banque Mondiale, du Bureau International du Travail et de l'OCDE,
Un extrait pour se mettre en bouche
« Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse, recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique. Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.
L’intérêt politique de ces mesures ne signifie pas qu’elles sont les plus rationnelles ou les plus justes. La chute des investissements publics aura à terme un impact négatif sur la croissance… »
La faisabilité politique de l’ajustement par Christian Morisson, Centre de développement de l’OCDE, cahier d’économie politique n°13, 1996
Le document faisabilite_ajustement
Le CV de l'auteur CV_Morrisson