Le Monde
Universités : pas de sortie de crise en vue
LEMONDE.FR avec AFP | 06.03.09 | 16h55 • Mis à jour le 06.03.09 | 17h19
'annonce de Valérie Pécresse suffira-t-elle à désamorcer la grogne dans le monde universitaire ? Rien n'est moins sûr. Vendredi 6 mars, la ministre de l'enseignement supérieur a assuré qu'une troisième séance de négociations avec quatre syndicats concernant le statut des enseignants-chercheurs avait permis d'obtenir "un projet de décret réécrit et équilibré" intégrant "l'ensemble des positions". Selon le ministère, le texte offre "toutes les garanties d'un statut national protecteur" en réaffirmant "l'indépendance et la liberté des enseignants-chercheurs".
"LA SITUATION RESTE PROBLÉMATIQUE"
Ce document apporte également "des garanties en termes de transparence" notamment en ce qui concerne les "critères retenus (...) pour les promotions des enseignants-chercheurs, fondées sur une évaluation nationale réalisée par des experts de la discipline, et sur la publicité des décisions d'avancement".
Mais l'optimisme de la ministre a été rapidement échaudé par la
réaction de trois syndicats (SGEN-CFDT, Sup-Recherche UNSA,
Autonomesup). Ces derniers ont travaillé avec Mme Pécresse à
la réécriture du statut des enseignants-chercheurs, et ont affirmé à
l'issue de la réunion qu'il n'y aurait pas de sortie de crise possible
sans avancée sur le dossier de la formation des enseignants.
Au nom de l'UNSA, Yves Markowicz a affirmé qu'"une étape a été franchie" mais que "la
situation de l'université reste problématique à cause d'autres
réformes, en particulier celle de la formation des enseignants".
Les syndicats ont demandé le report d'un an de la réforme de la
formation, qui doit normalement entrer en vigueur en 2009-2010.