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IUFM en lutte
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29 mars 2009

Gravelines dans la Voix du Nord du 28 mars

Réforme des IUFM : le maire a reçu les manifestants

Les étudiants, les formateurs et le personnel de l'IUFM étaient dans les rues de Gravelines. En cause : la réforme de Xavier Darcos.

           

 

« Parent, si tu savais, l'école est en danger ! » C'est le slogan maintes fois répété tout au long du parcours qui a mené les quelque 250 étudiants, professeurs et personnels techniques et administratifs de l'IUFM de Gravelines jusqu'à la mairie, où une délégation a été reçue par le maire Bertrand Ringot et Christiane Marck, adjointe déléguée à l'Éducation, par ailleurs membre du conseil d'établissement de l'IUFM, ainsi que Raoul Defruit, conseiller délégué à la Jeunesse, et Ghislain Defoort, chef du service enseignement de la ville.

Les IUFM assurent aujourd'hui la formation des professeurs des écoles avec une alternance entre cours développant le savoir et la façon de le transmettre et un volume d'heures de mise en situation dans les établissements scolaires. Demain, c'est un master qui permettra l'accès au métier de professeur, en reconnaissance du seul savoir. L'autonomie des universités fait que les programmes d'enseignement seront différents d'une université à l'autre, avec toutes les conséquences que cela implique.

L'année de formation rémunérée aujourd'hui à hauteur de 15 700 E par an pour les secondes années devrait être remplacée par des stages rémunérés à hauteur de 3 000 E par an plus quelques aides sociales non définies à ce jour. « Cela aurait pour conséquence directe, pour ceux qui ne seraient pas en mesure de financer leurs études, de les écarter de l'accès au métier. » C'est en substance ce que les manifestants sont venus préciser au maire, tout en souhaitant son soutien dans leur combat. Ils dénoncent :« Une précipitation organisée, sans aucun travail de réflexion sur la formation, ni aucune concertation avec les acteurs concernés ». Pour eux : « Le ministre estime que le métier d'enseignant ne demande pas de compétence particulière. C'est un mépris pour l'école, les enseignants ».

Bertrand Ringot les a assurés de son total soutien, proposant une rencontre avec les présidents des universités du littoral et d'Artois et une délégation de l'IUFM. « L'IUFM et Gravelines, c'est une longue et belle histoire, nous ne pouvons pas rester sans agir, il y va de votre avenir et de celui de nos enfants ». •

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